Depuis le mois de juillet nous rencontrons d’énormes difficultés sur le marché du recyclage plastique, l’origine de ces problèmes est dû à la fermeture totale de la Chine concernant le PEBD provenant de grandes surfaces. Actuellement, les collecteurs français opérant sur ce secteur se trouvent dans une situation critique où ils se sont vus d’un jour à l’autre dans l’incapacité de vendre cette forme de plastique en Asie. On parle d’un volume d’environ 10 000 tonnes par mois, mais comme ce problème ne concerne pas uniquement la France mais toute l’Europe, nous vous laissons imaginer le volume existant sur l’ensemble du continent européen.
Tout en sachant qu’à ce jour l’ensemble de tout le plastique confondu exporté de l’Europe vers la Chine est de 2,4 million de tonnes par an.
En 2017, l’actuel président chinois a lancé une nouvelle offensive pour l’importation frauduleuse de matières vers la Chine, et de ce fait a lancé des actions de contrôle très restrictives, qui selon les premiers résultats, impliquant 1700 agents publiques. Cette action menée en juillet a donc eu le constat d’avoir un volume de 87 000 tonnes qui ont été saisies de matériel mal déclaré.
Cette action a été menée sur 1 792 sociétés opérant dans le recyclage, réparti sur 22 provinces et villes, ce qui a mené l’autorité de contrôle d’importations de déchets à tout simplement interdire l’importation pure et simple de beaucoup de déchets.
Toute cette situation a entraîné une sure-offre sur le continent européen, qui n’est et ne sera jamais en mesure de traiter le volume de déchet plastique produit.
Par contre, ceci a pour effet positif qu’à ce jour nous constatons sur le marché un changement de comportement, dans la gestion des déchets, car dans le passé il était usuel de ne pas trier les déchets et de tout envoyer en mélange, du collecteur vers la Chine, ce que nous n’avons jamais fait. Aujourd’hui notre moto qui a toujours été « il ne faut pas trier mais simplement ne pas mélanger » trouve toute sa raison d’être.
Toutefois cette situation nous met dans de grosses difficultés (bien que nous n’exportions quasi rien en Asie), du fait que la valorisation des plastiques divers a chuté de manière vertigineuse. Les standards qualités des autres usines sont devenues beaucoup plus exigeant et la sure-offre de matières et les stocks existants sur le marché européen n’arrangent rien.
Tout ceci a pour conséquence que nous aussi devons changer notre politique, et devons prêter beaucoup plus d’attention sur la qualité, le chargement, le transport des matières que nous récupérons.
Voici une liste des motifs de litige qualité que nous rencontrons régulièrement :
A)- Présence d’autres plastiques (feuillard, barquettes, bouteilles…)
B)- Présence de contaminants non-plastique (bois, cartons, DIB…)
C)- Présence de plastiques sales et pourris (eau, boue, graisse…)
Toutefois, aujourd’hui nous avons la chance d’être recycleur, producteur de film, le tout en mode intégré, ce qui nous permet de traiter l’ensemble des matières collectées (film) à travers les usines de notre groupe. Par contre, pour ce qui est des matières annexes, comme les mandrins, glassines,
feuillards, nous sommes impliqués sur l’offre et la demande du marché européen. Ceci nous contraint à revoir notre politique d’acquisition ou de valorisation des plastiques durs ou nous ne pouvons plus accepter de perdre de l’argent mais vous sollicitons au moins à couvrir les frais réels occasionnés.